Myélopathie cervicarthrosique : symptômes
Les symptômes de la myélopathie cervicarthrosique sont variés et reflète une atteinte des voies nerveuses centrales.
On retrouvera des problèmes d’équilibre, de perte de force au niveau des membres inférieurs ou supérieur, des troubles de la sensibilité profonde au niveau des membres avec chutes.
On retrouve cliniquement des signes pyramidaux : spasticité des membres, hyper-reflexie, signe de Babinski ou de Hoffmann.
L’atteinte peut être uni ou bilatérale.
Sur le long terme, la myélopathie peut évoluer vers une hypotonie flasque des membres et une amyotrophie.
On retrouvera aussi des signes évocateurs d’arthrose cervicale, comme la raideur de nuque et des douleurs dans les trapèzes.
Myélopathie cervicarthrosique : diagnostic
L’examen clinique permet de repérer les symptômes dits « pyramidaux », en rapport avec une atteinte des voies nerveuses centrales : hyper-reflexie, signe de Babinski aux membres inférieurs ou de Hoffmann aux membres supérieurs, amyotrophie, perte de force…
Si des signes d’atteinte des voies centrales sont retrouvées, on réalisera alors des examens d’imagerie
La radiographie et le scanner permettent une bonne analyse de l’état d’arthrose cervicale.
Le scanner permet aussi l’analyse du diamètre du canal cervical.
L’IRM reste cependant un examen indispensable, car il permet une analyse fine de la moelle épinière On retrouvera dans le cadre de la myélopathie cervicarthrosique des signes d’œdème médullaire associée à un canal cervical étroit.
L’IRM permet aussi de rechercher certains syndromes différentiels, comme la syringomyélie ou la malformation d’Arnold-Chiari, qui ont des symptômes très proches.
D’autres examens peuvent être demandés en cas de doute diagnostic : EMG, imagerie du rachis lombaire ou thoracique, imagerie cérébrale ;
Myélopathie cervicarthrosique : questions fréquentes
J’ai de l’arthrose cervicale mais aucun symptôme dans les membres, dois-je m’inquiéter ?
Non. L’arthrose cervicale est une pathologie fréquente après 50 ans. Heureusement l’évolution vers une pathologie douloureuse n’est pas fréquente. L’arthrose cervicale symptomatique provoque avant tout des douleurs à type de névralgie cervico brachiale. L’évolution vers une myélopathie cervicarthrosique reste très rare.
J’ai un canal cervical étroit à l’IRM avec une douleur dans le bras mais pas de syndrome pyramidal ni de souffrance médullaire Que dois-je faire ?
Le traitement de cette douleur, une névralgie cervicobrachiale sur arthrose cervicale, est avant tout symptomatique. Le traitement repose sur le repos, les anti-inflammatoires et une minerve.
Si le traitement médical est insuffisant, on peut discuter aussi l’option chirurgicale.
J’ai une myélopathie cervicarthrosique symptomatique. Mon chirurgien m’a proposé une solution chirurgicale. En quoi consiste cette chirurgie ?
Le traitement de la myélopathie cervicarthrosique symptomatique est chirurgical. Le traitement médical seul n’est pas suffisant pour lever la souffrance de la moelle epinière. Il n’est pas souhaitable de différer trop longtemps ce traitement chirurgical, car les conséquences de lésions sur la moelle épinière peuvent être irréversibles.
Il existe plusieurs options chirurgicales, qui dépendent de la localisation de la myélopathie et de sa cause.
Le traitement habituel est la laminectomie ou la laminoplastie postérieure du rachis cervical. Cette intervention consiste à retirer une partie de la vertèbre cervicale, la lame, et certaines structures ligamentaires pour décomprimer la moelle épinière C’est une intervention qui passe par la nuque. C’est l’intervention de choix pour décomprimer plusieurs niveaux si la souffrance médullaire est étendue
Il existe aussi la solution de la discectomie antérieure, avec arthrodèse cervicale. Cette option chirurgicale, habituellement réservée au traitement des hernies discales cervicales, peut parfois être proposée si l’origine de la myélopathie est discale et localisée à 1 voire 2 niveaux.
Chaque technique présente des avantages et des inconvénients Le choix de la technique est guidée par votre chirurgien spécialiste, qui proposera l’option la plus adaptée à votre situation et à ses habitudes.